Ou comment s’adapter aux circonstances
J’ai toujours adoré les ours et je lis tous les articles à leur sujet qui me tombent sous les lunettes. Celui-ci m’a marquée, car il abordait aussi deux autres thèmes qui m’intéressent : le réchauffement climatique et comment s’adapter aux circonstances. En voyant la banquise fondre sous ses pattes, une colonie d’ours blancs a réussi à se faire confiance et à imaginer un plan B au lieu de sombrer dans la dépression. Comme eux, je traverse des phases de doute j’ai l’impression que le sol se dérobe sous chacun de mes pas. Et cela arrive à tout le monde. On a alors très envie de tout lâcher, d’enfouir le nez sous sa couette, dans une boîte de chocolats ou une série Netflix.
Dans ces moments-là, je pense aux ours blancs : ne pouvant plus courir après les phoques faute de banquise, ils se sont mis au surf en profitant des morceaux de glace à la dérive pour chasser leur nourriture. Autrement dit, ils se sont fait confiance et ont pu à imaginer une alternative. Ils ont réussi à s’accorder à leur environnement.
On en est toutes et tous capables. Mais pour y arriver cela demande de s’arrêter pour faire le point sur la situation. Attention, il n’est pas question de se laisser aller ou de baisser les bras (je vous parle les vertus de la pause dans ce post). L’idée consiste plutôt à cesser de lutter lorsqu’on prend conscience que les choses ne vont pas dans notre sens ou dans la direction que l’on souhaiterait. À prendre le temps de décoller les yeux du guidon, arrêter de pédaler comme un hamster coké dans sa roue. C’est souvent, dans ces moments-là, quand on lâche la branche à laquelle on s’accrochait, persuadé de lui devoir sa survie, on réalise qu’on sait voler. Ou planer. Ou on trouve un autre moyen d’atterrir en douceur. Quelque chose à quoi on n’avait encore jamais pensé jusque-là. Un chemin de traverse qu’on n’avait même pas remarqué ou qui nous flanquait la trouille car il était sombre ou encombré de ronces. Parce qu’après tout, si des ours polaires ont appris à surfer pour s’en sortir, on en est toutes et tous capables.
On s’y met?
Pas de miracle, pour vous donner une chance d’entrevoir un plan B ou un chemin de traverse, il faut se poser. Comme on n’en a guère l’habitude, le premier réflexe de votre cerveau à cette perspective risque bien d’être de paniquer et de vous trouver mille raisons de ne pas le faire (la lessive attend, vous allez rater des trucs sur Instagram, ça ne serait pas le moment de prendre rendez-vous chez le dentiste? etc.)
La parade est toute simple: occupez-le. Par exemple en notant ce qui vous préoccupe et vous passe par la tête dans votre téléphone, sur une feuille A4 ou dans un carnet, par exemple. C’est une excellente façon de prendre un peu de distance avec ce qui vous habite. J’en parle d’ailleurs ici