Ou comment accueillir ses émotions et cesser de ruminer

Et si vous consacriez 5 à 10 minutes par jour à un exercice tout simple qui vous permettra d’apprivoiser vos émotions et d’être dans l’instant présent ? Suivez le guide !

D’abord, les ingrédients de base : un moment de calme (5 ou 10 minutes, à vous de décider), un stylo et un cahier ou un clavier et un écran, un minuteur.

Vous enclenchez ce dernier sur la durée déterminée et… feu ! Vous écrivez tout ce qui

vous passe par la tête. Pas besoin de tourner de jolies phrases. Pas même besoin de faire des phrases. Pas besoin de parler de trucs incroyables. Et si rien ne vous traverse l’esprit, notez-le : « rien ne me vient… » – c’est déjà un début. La page n’est plus blanche.

Écrivez sans réfléchir jusqu’à ce que votre minuteur sonne. Là, vous posez votre stylo / vous lâchez votre clavier, vous refermez votre cahier / enregistrez votre document.

Le lendemain, répétez l’opération.

Faites-le chaque jour pendant une semaine. Pour voir.

Sans relire ce que vous avez rédigé la veille ou l’avant-veille, idéalement – attendez un mois au moins.

Cet exercice est magique.

D’une part, parce qu’il vous permet de donner forme à ce qui vous préoccupe au moment présent. Rendre ses idées concrètes, c’est déjà s’en distancier un brin. Cela vous aidera à cesser de ruminer sur les mêmes thèmes en permanence – à force de coucher la même histoire sur une page, virtuelle ou non, je vous promets que vous allez vous remonter les manches et vous en occuper ou l’envoyer aux oubliettes !

L’effet n’est pas foudroyant dès le premier jour, je vous recommande de pratiquer pendant une semaine au moins. Mais vous verrez qu’il suffit de deux ou trois exercices pour que quelque chose change déjà.

Côté support, que vous soyez team papier ou team écran, l’essentiel est de garder ces mots pour vous, à l’abri des regards. Pas parce qu’ils seraient imparfaits, honteux ou quoi que ce soit du genre, mais parce que dès le moment où l’on écrit pour un tiers, on s’autocensure. Il en va donc de la liberté de votre plume !

J’ai résolu le problème en utilisant des fichiers virtuels protégés par un mot de passe, mais vous pouvez aussi opter pour des feuilles volantes rassemblées dans un rangement cadenassé par exemple. Il n’y a en outre aucune obligation de les garder – une amie les brûle systématiquement dans sa cuisine !

En pratique…

  • Trouvez-vous un moment et un endroit où personne ne vous dérangera pendant 5 ou 10 minutes.
  • Munissez-vous de quoi écrire.
  • Fixez-vous une limite (temps, avec un minuteur, ou nombre de pages)
  • Écrivez tout ce qui vous passe par la tête même si ça ne ressemble à rien.
  • Lorsque le minuteur sonne, achevez votre phrase, posez votre crayon (virtuel ou non), refermez votre cahier / enregistrez votre document.
  • Répétez l’opération chaque jour pendant un mois.
  • A la fin du mois, relisez vos proses… et repérez ce qui vous préoccupe, ce qui vous fait rêver, ce qui vous agace…