Comment changer ses habitudes

Il y a 20 ans, ma Bonne Résolution de Nouvel-An (j’en prenais encore…) a été d’arrêter de me ronger les ongles. Je n’en étais pas à ma première tentative, et comme aucune n’avait marché jusque là, j’ai imaginé une solution innovante. La bonne nouvelle, c’est qu’elle fonctionne dans 1001 situations, qu’il s’agisse d’arrêter de fumer ou de passer en mode digital detox de perdre moins de temps sur les réseaux sociaux.

Quand on cherche à modifier ses habitudes, on se heurte souvent au même obstacle : notre cerveau a horreur de ça. Parce que ça lui demande un effort, autrement dit, de l’énergie. Or, il est programmé pour l’économiser.

Je l’ai compris au fil de mes diverses tentatives pour cesser de me ronger les ongles: j’ai essayé les vernis amers, me suis mise au yoga pour me calmer, ai investi dans une balle en mousse (qui a rendu l’âme après une journée de triturages), rien n’y faisait.

J’avais beau avoir très envie de laisser tomber cette mauvaise habitude, je n’y parvenais pas. Et je commençais à m’en vouloir, à me trouver nulle, bref je n’étais pas du tout sur la bonne pente.

Pour la remonter, j’ai utilisé la tactique du fusible et repéré les moments auxquels j’avais tendance à craquer.

J’en ai listé trois principaux : les contrariétés, le stress, ceux où je devais attendre quelqu’un ou quelque chose – une connaissance en retard, un bus ou un coup de fil au bureau – et ceux où je m’ennuyais – les réunions, par exemple.

Pour aider mon cerveau à changer de mode, j’ai imaginé des plans B pour chacune de ces situations. En cas de prise de tête ou de tensions, j’irais me faire une tisane. Pour les temps morts, j’aurais toujours de la lecture avec moi – vous me direz qu’aujourd’hui, on peut dégainer son smartphone, mais l’idée n’est pas de remplacer une mauvaise habitude par une autre ! Enfin, pour les réunions, je prendrais des notes histoire de m’occuper les mains.

Ça a super bien fonctionné: depuis vingt ans, je n’ai plus besoin de planquer mes doigts.

On s’y met?

Vous avez envie de lâcher une mauvaise habitude ?

  • Repérez vos « moments de faiblesse » – ceux où vous cédez, en somme. Bon à savoir: les moments de transition, d’agacement, d’ennui ou de contrariété sont particulièrement dangereux. Ceux de convivialité aussi, car on a tendance à «suivre le mouvement».
  • Facilitez la tâche à votre cerveau en imaginant des plans B – attention toutefois à ne pas remplacer un travers par un autre… Autrement dit, si vous souhaitez arrêter de fumer, ne remplacez pas vos clopes par des bonbons, un verre de blanc ou un café, mais plutôt par une tisane ou un tour du pâté de maisons!