Comment éviter les disputes autour du sapin

Si vous aussi vous vous demandez comment ne pas se prendre la tête pendant les repas de fête avec une personne qui veut toujours avoir raison, voici un bon truc pour éviter les prises de bec ! Plus besoin de faire la liste des sujets à éviter avec Tonton Kisétout !

La fin de l’année est souvent l’occasion de se réunir autour d’un apéro ou d’un repas. Or, partager les mêmes ancêtres ou le même chef de service ne suffit pas pour bien s’entendre. Résultat, les grincements de dents figurent régulièrement au menu des fêtes, à côté de la dinde et du vin chaud.

J’ai longtemps cherché (et réussi !) à éviter ce type de rassemblement. Mais j’ai réalisé qu’au fond, toute réunion d’êtres humains, du stage à l’anniversaire en passant par les transports publics, est susceptible de réviller des tensions. Autrement dit, à moins d’aller me terrer sur une île déserte, autant imaginer une manière de faire avec. Elle m’est tombée dessus cet été sous une averse, mais elle fonctionne sûrement très bien en hiver au pied d’un sapin ou sous une branche de houx !

En août dernier, je suis allée à un festival de metal. Et s’il y a bien un truc qu’on adore faire entre metalleux, c’est discuter de nos styles et groupes préférés. On en causerait pendant des heures, surtout quand on n’est pas d’accord du tout. Je m’apprêtais à me moquer d’un copain fan d’une formation plutôt mélodique que je trouve kitsch, lorsqu’une question a résonné dans ma tête et m’a cloué le bec: « Est-ce que tu veux avoir raison ou est-ce que tu veux passer un bon moment ? »

Et là, au lieu de lui balancer mon habituel « Mais comment peut-on écouter pareille daube », je lui ai demandé ce qui, au fond, lui plaisait dans ce style. Il m’a répondu sans l’ombre d’une hésitation : « J’aime la musique qui me fait me sentir invincible !» On a embrayé là-dessus et ça s’est révélé beaucoup plus intéressant – j’en ai même oublié quelques instants la pluie qui transformait le site en mare de boue.

Depuis, j’ai répété l’expérience avec une personne qui me vantait les mérites du véganisme, avec une autre qui dénigrait le yoga, avec un climatosceptique… À chaque fois, au lieu de m’énerver, j’ai fait une pause, me suis demandé si j’avais envie d’avoir raison ou de passer un bon moment. J’ai toujours opté pour la deuxième réponse et détourné la conversation : au lieu de me focaliser sur les arguments de mon interlocuteur, je me suis intéressée à lui en lui demandant ce qui, au fond, lui plaisait là-dedans ou lui faisait dire ça. Et à chaque fois, au lieu d’une prise de tête dont tout le monde serait sorti frustré, on a discuté de ce qu’on ressentait par rapport à une situation ou un point de vue. Personne n’a changé d’opinion (ce n’est d’ailleurs pas le but), mais chacun s’est senti écouté.

En deux mots…

« Est-ce que tu veux avoir raison ou est-ce que tu veux passer un bon moment ? » – telle est la question à glisser dans un coin de votre tête. Vous demeurez évidemment libre de préférer avoir raison! Si vous optez pour « passer un bon moment », donnez-vous quelques secondes pour formuler une demande qui s’intéresse à ce qui motive votre interlocuteur ou le fait vibrer et non à son argumentaire. Même si cela vous paraît un peu artificiel ou décalé au début, vous verrez, on s’habitue, on finit par trouver les mots qui sonnent juste, ça devient presque un jeu.